Notre compréhension du cannabis s’approfondit, tout comme notre connaissance des cannabinoïdes. Si le THC et le CBD sont les cannabinoïdes les plus connus, d’autres cannabinoïdes, comme le CBG, commencent à susciter l’intérêt des scientifiques et des consommateurs.
Des études précliniques suggèrent que le CBG serait également bénéfique à la santé et aurait des points communs avec le CBD. Associés, le CBD et le CBG peuvent exercer une puissante action anti-inflammatoires pour traiter les troubles neuro-inflammatoires. Mais où s’arrêtent les similitudes entre ces deux cannabinoïdes ? Un examen plus approfondi révèle que le CBG est unique au CBD à bien des égards. Voyons comment dans cet article proposé par le site Verena.
Plan de l'article
Le CBG est différent du CBD à plusieurs égards
Structure moléculaire
Le cannabigérol et le cannabidiol ont des structures moléculaires différentes. La structure moléculaire fait référence au nombre et à la disposition des atomes d’hydrogène, de carbone et d’oxygène qui constituent un cannabinoïde. Les structures moléculaires dissemblables signifient que le CBD et le CBG ont des formes tridimensionnelles différentes, et se lient donc aux récepteurs cannabinoïdes de l’organisme de manière différente et agissent sur l’organisme de manière distincte. La structure moléculaire d’un cannabinoïde aide également à déterminer la biodisponibilité du cannabinoïde et son degré de solubilité dans l’eau.
Pharmacologie
Le CBD et le CBG activent également les récepteurs de manière différente. Par exemple, une étude de 2011 publiée dans Psychopharmacology a comparé les effets du CBD et du CBG au niveau du récepteur de la sérotonine 5-HT1A. Le CBD semble exercer ses effets anti-nauséeux grâce à son affinité pour le récepteur 5-HT1A, agissant comme un agoniste (activateur).
Le CBG, quant à lui, se comporte comme un antagoniste (bloqueur) du récepteur 5-HT1A. Les résultats ont montré qu’un prétraitement avec du CBG bloquait les effets antiémétiques du CBD, ce qui suggère que les deux cannabinoïdes se lient au même endroit, mais ont des actions opposées sur ce récepteur.
Stimulation de l’appétit
La stimulation de l’appétit est un autre aspect essentiel pour lequel le CBG diffère du CBD. Des recherches menées sur des rats ont montré que des doses de CBG incitaient les animaux à manger plus du double de leur consommation normale de nourriture. Dans une autre étude, le cannabigérol n’a induit aucun changement dans le comportement alimentaire, mais le cannabidiol a réduit de manière significative la prise alimentaire totale.
Quels sont les effets thérapeutiques potentiels du CBG ?
Bien qu’aucun essai clinique n’ait exploré les effets du CBG sur l’homme, un certain nombre d’études précliniques donnent un aperçu de certains des effets thérapeutiques potentiels du CBG. Voici les principales pistes d’exploration de ses effets potentiels :
- Stimulation de l’appétit. Comme nous l’avons déjà évoqué, des études précliniques ont révélé que le CBG peut favoriser de manière marquée l’appétit chez les rats. Une étude de 2017 a souligné l’importance thérapeutique de cette découverte, soulignant que le CBG purifié pourrait représenter une nouvelle option de traitement pour la cachexie, la perte d’appétit et la cachexie chez l’homme. Contrairement au THC, le CBG peut aider à stimuler la faim sans effets intoxicants indésirables.
- Infections bactériennes. Le CBG a également démontré son efficacité en tant qu’antibiotique puissant. Des chercheurs ont testé le potentiel antibactérien de 18 cannabinoïdes différents, dont le cannabigérol, contre le SARM. Le CBG a surpassé tous les cannabinoïdes testés et a fonctionné aussi bien que la vancomycine, un puissant antibiotique.
- Le cancer. Le CBG possède des propriétés anticancéreuses grâce à sa capacité à inhiber la prolifération de cellules cancéreuses. A cet effet, des recherches ont apporté la preuve de ses propriétés anti-tumorigènes en inhibant la formation de cellules de mélanome de la peau de souris.
Avec l’intérêt croissant pour le CBG, attendez-vous à voir et à entendre davantage parler de ce cannabinoïde unique, tant dans les laboratoires de recherche qu’au comptoir de votre dispensaire local.